vendredi 1 février 2008

1) Qui êtes-vous?

Je m’appelle Ouarda, j’ai 35 ans et je suis kabyle. Je suis une créatrice de prêt-à-porter oriental, spécialisée surtout dans les tenues de mariage. Mon travail est marqué de l’empreinte kabyle par un travail de broderie précis et artisanal et par le choix des tissus et des matériaux. Je suis intéressée par la couture depuis mon enfance. Très jeune, je créais déjà les tenues de mon entourage. Pourtant ce n’est que depuis 2005, après avoir travaillé dans la communication et le marketing que j’ai décidé de me consacrer totalement à la création et d’en faire mon activité professionnelle.

2) Comment travaillez-vous ?

Je travaille principalement chez moi dans mon atelier. J’y accueille mes clients à raison de deux par jour. Généralement elles viennent avec des exemples de robes traditionnelles qu’elles souhaitent porter à leur mariage. Il faut savoir que la robe traditionnelle kabyle est très large, très colorée, assez surchargée et peu féminine. De plus, les choix sont assez restreints. Les robes de cérémonie se ressemblent toutes. C’est la raison pour laquelle je propose à mes clientes, des robes de mariages modernes et féminines, avec l’empreinte kabyle.

3) Comment se style se traduit exactement ?

Tout d’abord, le style kabyle se traduit par un trousseau de plusieurs tenues. Lors d’un mariage traditionnel, la mariée se change jusqu’à sept fois ; chaque tenue représentant le style traditionnel de différentes régions d’Algérie.
Ensuite, celui-ci se révèle au travers des tissus et ornements utilisés, comme les tissus berbères, les broches fibules et les ceintures accentuées de broderies. Parmi les modèles traditionnels que je réalise, les modèles à cols, les dos nus, ou encore ceux à bornons transparents avec capeline, sont très tendance.

4) Comment définissez-vous vos modèles ?

Je réalise des robes de style oriental kabyle de très haute qualité. Ainsi je m’inscris dans la haute couture. Mes trousseaux de robes sont composés de modèles uniques, réalisés sur mesure avec des tissus tels que le satin duchesse, la soie, le velours, l’organza, la mousseline, etc… c’est pourquoi mes créations valent en moyenne 500 euro pièce.

5) Réalisez-vous uniquement des robes de mariées ?

Les robes de mariées constituent le cœur de ma création, mais je conçois aussi des robes de cocktails, des tailleurs, des jupes, des bustiers et des bijoux traditionnels en argent.


6) Quels sont vos projets ?

Je suis actuellement en création d’entreprise. A moyen terme, j’aimerai employer des couturières, par exemple par le biais de formations d’apprentissage, afin de pouvoir me consacrer plus au marketing à la communication et à la vente de mes collections.
Par ailleurs, je souhaite renouveler certaines expériences positives, telles que les salons et les défilés. Le salon du mariage oriental en 2006 a été une réelle réussite pour moi. En effet, j’ai eu de nombreux retour et commandes enregistrées. En ce qui concerne les défilés, il s’agit d’un nouveau moyen d’exposer mes créations au public. J’en ai d’ailleurs effectué un récemment, sur lequel j’ai présenté une quinzaine de mes tenues à la Scala, à Paris, le 24 décembre dernier. Parmi ces tenues je présentais des robes traditionnelles, des robes de cocktails courtes, et trois robes en satin avec une nouvelle association de couleurs : le noir et l’argenté, le rose et l’or, le gris et l’argenté et l’orange flash. Certains accessoires ont été ajoutés comme un chapeau re-customisé et des bijoux traditionnels en argent.

lundi 14 janvier 2008

La styliste Ouarda devant le Luxury Brands Club